La sauge dans l'Égypte antique
Les plus anciennes traces écrites sur les propriétés médicinales de la sauge datent de plus de 4000 ans.
Les anciens Égyptiens l’ont généralement utilisé comme remède contre l’infertilité, mais elle s’utilisait également comme traitement contre les maladies graves et les épidémies telles que la peste.
Elle s’utilisait comme l’un des ingrédients principaux de la préparation pour l’embaumement dans les tombes pharaoniques, et ainsi aucun pharaon égyptien ne pouvait passer le seuil de l’autre monde sans cette plante médicinale.
La sauge dans l'Antiquité
Comme la sauge est l’une des plantes des plus médicinales et importantes, tous les écrivains antiques de la médecine en parlaient.
À cette époque, ils l’utilisaient comme médicament pour presque toutes les maladies: baisse de la température corporelle, remède contre les maux de tête, traitement contre les inflammations de la gorge, de la bouche et des voies respiratoires, ainsi que les inflammations des voies urinaires et la cystite. De la même manière, elle servait au traitement de l’inflammation des intestins, de l’estomac, du foie, de la vésicule biliaire, de l’appareil urinaire et au traitement de bien d’autres maladies.
Les anciens Romains la considéraient comme une plante sacrée, et ils devaient faire une cérémonie particulière avant d’aller à sa cueillette. Ils utilisaient un couteau spécial qui n’était pas fait de fer afin que le matériau ne réagisse pas avec le contact de la sauge. Les cueilleurs devaient porter des vêtements propres et avoir les pieds propres, tandis qu’avant de commencer, ils devaient aussi faire un sacrifice en nourriture.
Grâce à la Vierge Marie, la sauge était proclamée comme étant la plante qui offre la vie éternelle. C’est que, selon la légende, la Vierge Marie s’est cachée dans un buisson de sauge lors de sa fuite en Égypte avec le petit Jésus d’Hérode. C’est ainsi qu’aujourd’hui, la sauge est l’une des plantes qui sont consacrées à la Mère de Dieu le jour de l’Assomption.
La sauge fait partie de ces plantes importantes dont on croyait qu’elles protégeaient de la magie, des incendies et de la grêle, de même qu’elles aidaient lors de la fécondation et soulageaient l’accouchement. Elles étaient aussi conservées avec leurs graines de plantation dans un endroit frais et déposées dans les tombeaux des défunts. La sauge s’utilisait aussi comme encens au moment des fêtes religieuses.
La sauge à travers le Moyen Âge
Il est connu que la sauge était la plante médicinale la plus estimée de toutes par Charlemagne, l’un des plus grands dirigeants européens du Moyen Âge. Cela se voit à travers ses lois strictes, plus précisément les « capitulaires », dans lesquelles le grand dirigeant dicte à toutes les exploitations agricoles du pays (qui étaient en général indépendantes) de planter une centaine de plantes médicinales diverses dans lesquelles la sauge avait justement la première place.
La sauge est une plante aux propriétés médicinales exceptionnelles et possède un large spectre d’action. La force qu’elle possède est sans doute la mieux décrite par un axiome né à Salerne:
“Pourquoi un homme dans le jardin duquel pousse la sauge devrait-il mourir?”
Afin de mieux comprendre l’importance que la sauge avait à cette époque, on doit savoir qu’elle était l’une des rares plantes à pouvoir remplacer l’antibiotique avec succès. Comme l’antibiotique n’a été inventé qu’en 1928, l’utilisation dans le passé de la sauge comme médicament signifiait souvent la différence entre la vie et la mort.
Or la sauge n’est pas seulement un bon antibiotique naturel. Ses effets sont de loin beaucoup plus vastes que cela, et c’est pourquoi il n’est pas étonnant que les anciens peuples l’ait tant valorisé et lui ont donné le statut de plante sacrée. Durant toute la période du Moyen Âge, la sauge n’a pas perdu son statut. La plante jouissait d’une grande renommée car elle était considérée comme un moyen pour rallonger la vie et chasser les mauvais esprits, donc on a continué à la recueillir lors des cérémonies et elle est restée le symbole de la fertilité, d’une bonne santé et d’une vie longue.
L’herboriste John Gerard était également convaincu du pouvoir médicinal de la plante. Dans son oeuvre “Great Herball” publiée en 1597, cette plante est proclamée comme “particulièrement bonne pour la tête et le ravivement des nerfs et de la mémoire”.
En 1688, Paullini d’Augsbourg a écrit un livre en latin de plus de 400 pages qui traite uniquement de la sauge et de ses effets.
L’herboriste réputé Sebastian Kneipp a écrit à propos de la sauge: “celui qui a un petit jardin devrait y planter de la sauge, car quand on a de la sauge, une pharmacie naturelle est toujours à portée de main“.
Le docteur Breuss, fameux médecin et écrivain de plusieurs livres sur le traitement du cancer et d’autres maladies, dit que le thé de sauge est un des types de thé qu’il faudrait boire en quantités raisonnables toute la vie, et essentiellement dans des buts préventifs, car:
La sauge est une plante aux propriétés médicinales exceptionnelles et possède un incroyable spectre d’action. Les dernières recherches scientifiques modernes confirment uniquement son pouvoir miraculeux et justifient le statut qu’elle avait déjà pendant des siècles.